A BLIDA    Ville de mon enfance

par Pierre PENIN

 

Chacun de nous aime sa ville,

Mais vous chercheriez entre mille

Un coin plus charmant que BLIDA

Que vous ne le trouveriez pas.

Lorsque les deux présentes de Flore

Font un Eden multicolore

De ses jardins, de ses vergers

Où se penchent les orangers

Sous le poids des " Pommes des Anges

Que nous appelons des oranges,

Mes amis, à ce moment là,

C'est un paradis : mon BLIDA.

 

Dans sa ceinture d'émeraude

Qui de tons divers se rebrode

Nous voyons surgir nos dix ans

A l'appel d'un joyeux printemps,

Alors sans souci de la vie

L'âme bondissante et ravie

Nous allions riant à l'Azur

D'un ciel idéalement pur.

A chaque détour de la route

Pécadille toujours absoute

Nous mettions nos jeux de gamins

Beaux jours enfuis sans lendemain.

Nos premières joutes sportives

Firent jaillir notre foi vive

Chacun voulant être meilleur

Défendit nos chères couleurs.

J'en appelle à nos camarades

Doyens de gymnastes et de stades

Mes chers amis en ce temps-là,

II était bouillant mon BLIDA.

 

Quand vinrent les heures câlines

Loin des stades et des piscines

Avec Jeannette, avec Lison

L'Amour parut à l'horizon.

Et c'est alors ma bonne ville

Dans l'ombre bleue de ta charmille

Que, par un soir doux et léger,

S'échangea un premier baiser.

Toutes ces choses merveilleuses

BLIDA la blonde, la rieuse

Ton paradis nous les donna

Et mon cœur dit " Merci chère ville de BLIDA.

 

Et quand sonna l'heure tragique

D'un même élan magnifique

Nos trois couleurs claquant au vent

Tu vis accourir tes enfants

Pleins de courage, d'espérance

Pour te servir d'abord, O !  France

Tu souffrais, mais ils étaient là

Tes fils, tous tes fils de BLIDA.