LES PROTESTANTS A BLIDA

On pourra lire sur l'émigration des protestants en Algérie l'article de Jean Maurice DI COSTANZO

http://alger-roi.fr/Alger/colonisation/textes/2_emigration_allemande_algerianiste57.htm

 

http://alger-roi.fr/Alger/cdha/textes/62_emigration_allemande_cdha_contact_16_12_2016.htm

et les articles de Mme Madiana DELAYE-LASTRAJOLI dans les revues du

Généalogie Algérie Maroc Tunisie : Art1, Art1bis ; Art2, Art2bis

et aussi l'article de Mr Georges PONS dans la même revue  Art1, Art2, Art3

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Les protestants  sont présents dès le début de la colonisation,3 à 5% de la population européenne également répartis géographiquement. Les estimations pour l'église de Blida varient de 150 à 500  personnes.  Il est  nécessaire d'avoir un lieu de culte.  Les premiers services se déroulent dans les locaux qui servent aussi d'école aux protestants place de l'orangerie.

Ci-dessous un historique de la vie de l'église protestante de Blida: ce texte est tiré du Journal des Protestants d'Algérie de mai 1930. Je remercie Mme Françoise Favre de m'avoir fourni ces documents qui font partie de sa collection personnelle.

 

L’Eglise Protestante de Blida

 

 

C'est dimanche. J'attends, dans la sacristie du temple de Boufarik, l'heure de commencer le service divin. Machinalement, Je prends un livre sur les rayons de la bibliothèque. C'est un « Gesangbuch » (recueil de cantiques). Je l'ouvre et sur la page de garde je lis cette note manuscrite : « Pfarrei (1) Blidah, filial Bouffarik ». Huit jours après, au temple de Koléa, Quelques livres traînent au fond d'une armoire vide. J'en prends un : c'est en allemand, une liturgie. Sur la page de garde, de la même main, note identique : « Pfarrei Blidah, filial Koléa. » Le doute n'est pas possible : il fut un temps où Boufarik, Koléa, et d'autres lieux évidemment ne constituaient pas une ou des paroisses protestantes. Ces locali­tés étaient des annexes de Blida et la communauté de Blida était en majorité tout au moins, de langue allemande.

Mais à quel moment cette communauté s'organisa-t-elle en tant qu'église ? Les documents, heureusement, nous permettent de répondre à cette question.

Le 6 juillet 1844, le Consistoire d'Alger (on appelait alors Consistoire le Comité directeur  d'une  église  particulière,  ce  qu'aujourd'hui   nous   appelons   Conseil   presbytéral)  se fit présenter par  son président  un tableau statistique  de  la  population  protestante de toute l'Algérie. Le total en était de 1.812 personnes, savoir :

 

Alger et district de Kouba  (Draria, Saoula,   El-Achour                                     703

District  de  Douera  (Dély-Ibrahim, Ouled-Fayet,  

Chéragas,   Saint-Fer­dinand,   Sainte-Amélie)                                                    302

District   de   Boul'arik   (Saint-Charles   et   Ouled-Mendil)                                                                                                                                                                                        140

4°  District    de    Blida   (Montpensier, Joinville,  

Koléa,    Douaouda,   Fouka)    .............                                                              166

Oratoire   d'Oran   ....................                                                                          189

Oratoire   de   Philippeville.............                                                                       220

Bône   ................................                                                                                  92

Total....................                                                                                             1.812

 

En conséquence, le dit Consistoire décide de demander à l'autorité la création de deux nouveaux oratoires, l'un à Blida (pour les districts de Blida et de Boufarik), l'autre à Bône.

L'autorité prit son temps. Quatre ans après, le 24 juillet 1848, l'oratoire de Blida était encore dans les limbes du devenir, puisque le président du Consistoire (c'était alors le pasteur Dürr) communique à ce vénérable, corps une pétition signée par un grand nombre de protestants de Blida et de son district, demandant avec les plus grandes instances la création d'un oratoire dans cette ville. Le Consistoire « reconnaissant la justesse de cette demande », s'associe aux vœux exprimés par les pétitionnaires et décide que deux copies de la pétition, avec une lettre à l'appui, seront transmises au ministre de l'Instruction publique et des Cultes et au directeur général des Affaires civiles.

Les efforts, cette fois, sont couronnés de succès. Moins d'un an après, le 15 juin 1849, le président donne lecture au Consistoire d'un arrêté du président de la République, en date du 18 mai, qui établit à Blida un oratoire de la confession d'Augsbourg (c'est-à-dire luthérien).Et le Consistoire décide que avis de la création de cet oratoire sera adressé au sous-préfet et au maire de cette ville ; que le même avis sera donné au directoire de la confession d'Augsbourg, lequel sera prié de présenter au Consistoire, dans le plus bref délai, une liste de candidats au poste de pasteur de Blida et, éventuellement une deuxième liste pour le poste de Douera, dans le cas où le directoire serait disposé à accueillir favorablement la demande de M. le pasteur Dürr qui désire la résidence de Blida.

Effectivement, le 19 septembre 1849, M. le pasteur Dürr (Timothée-Jacques) est nommé pasteur à Blida. Il entre aussitôt en contact avec ses nouveaux paroissiens et, dans une lettre qu'il adresse au Consistoire, il demande, vu les nombreux besoins spirituels qu'il a pu constater à Blida, l'autorisation d'aller s'installer dans cette ville dès la fin de novembre, sans attendre la confirmation officielle de sa nomination.

Bien accueilli des fidèles, il trouve auprès des autorités locales un véritable empressement à lui faciliter la tâche. Preuve en soit la réponse qui est faite à ses démarches tendant à obtenir pour le culte un local autre que l'école (2) qui avait, d'abord, été affectée à cet usage. Sous-préfet et maire s'accordent à assurer le pasteur de leurs bonnes dispositions, mais ils pensent que ce changement de local aurait pour effet de retarder indéfiniment la construction d'un oratoire définitif.

M. Dürr se range à cet avis et le Consistoire également.

M. Dürr ne devait pas présider à l'érection du dit oratoire. Quarante ans, et plus, en effet, devaient s'écouler encore avant que Blida fût doté d'un temple. Or, dès novembre 1850, M. Dürr était appelé comme pasteur adjoint à Alger. C'est là qu'il exerça, pendant vingt-six ans, un ministère béni, dont la dévorante activité, rayonnant sur toute l'Algérie, donna à son nom un éclat inégalé.

Il eut pour successeur à Blida M. Stahl (Frédéric-Théodore) qui y fut installé le 15 février 1852. Il venait d'Alsace ; il en gardait la nostalgie ; il y retourna, en 1856, comme pasteur de Sainte-Marie-aux-Mines.

M.Iltis (Jean), qui lui succède (27 mai 1856) était Alsacien comme lui. Comme lui, il avait au cœur la hantise de sa chère Alsace. Au reste, des soucis de santé l'obligèrent à y retourner : les chaleurs d'Algérie ne convenaient pas à son tempérament. Appelé à , l'église Saint-Nicolas, " à Stras­bourg  (il y mourut en 1875), il prit congé le 11 juillet 1859 des membres de son conseil presbytéral. Son ministère en Algérie avait donc été de courte durée, trois ans à peine. Il ne laissa pas pourtant de porter des fruits. Dans une localité où un état d'esprit particulier plus d'une fois crée au pasteur des difficultés exceptionnelles, à Téfeschoun, M. Iltis réussit à provoquer un véritable réveil : une douzaine de personnes se convertirent et furent, désormais, tant qu'elles demeurèrent dans ce village, des fidèles très zélés. Huit familles catholiques lui confièrent l'instruction religieuse de leurs enfants qui furent ensuite, au nombre de dix, reçus à la sainte cène.

Le ministère de M. Knittel (Michel), qui vint ensuite, ne fut guère plus long. Commencé en 1859 (14 septembre), il prit fin en 1864 par la nomination en France de ce pasteur (4).

Le poste fut alors occupé par M. Fr. Müller qui, douze ans durant, s'y dépensa sans compter. Humble, vaillant et fidèle, tel fut son ministère. Il n'a pas d'histoire, parce que, par ses soins, son église a une exis­tence calme, sereine, normale, exempte d'à-coups. C'est pendant son ministère que cette église se dédoubla par la création, en 1875, de la paroisse de Boufarik. C'est lui aussi qui fut le dernier pasteur de langue allemande. Les protestants étaient, pour la plupart d'origine alsacienne. Mais les vieillards, peu à peu, avaient fait place à leurs enfants et petits-enfants à qui la «Mutter sprache » (la langue maternelle)  était moins familière que le français. Enfin, il convient peut-être de noter ici que, pendant que M. Müller était pasteur à Blida, il y eut, au nombre des conseillers presbytéraux, dont les noms vivent encore dans la mémoire de beaucoup (Wolflé, Ulrich, Miergues, Gras, etc.), une personnalité qui devait bientôt s'illustrer : le colonel, alors capitaine du génie (1863), Denfert Rochereau, le glorieux héros de Belfort (*)

Appelé à Alger le 5 mars 1877, le pasteur Müller fut remplacé à Blida par le pasteur Mériot, qui venait du pays de Montbéliard. Mais le climat, tout de suite, l'éprouva durement. Si bien que, dès juin 1878, il demandait un congé de trois mois que le Consistoire s'empressait de lui octroyer. Par contre, le Consistoire refusait sa démission qu'il offrait pour le 1er janvier. C'est que, sans doute, plus optimiste que lui-même, le Consistoire voulait espérer que la santé lui reviendrait. Il fallut pourtant bien se résigner à l'inévitable. Le 20 décembre 1878 on nommait pasteur à Blida, M. Autran (Louis-Samuel), précédemment à Lagorce (Ardèche). Installé à Blida le 2 mars 1879, M. Autran donna à cette église près de dix ans de sa vie, jusqu'au jour où ses forces le trahirent et le contraignirent à la retraite (1er décembre 1888). En octobre 1888, le Consistoire, en enregistrant avec regrets sa démission, « lui exprimait sa sympathie et sa reconnaissance pour ses bons et fidèles services et constatait que sa maladie chronique était, en une grande mesure, la conséquence d'un ministère particulièrement laborieux ». Il devait mourir le 8 mai 1890.

C'est à son successeur, M. Adrien Gory, appelé de Sétif, qu'était réservé l'honneur de  mener à bien l'oeuvre essentielle de la construction d'un temple.

Installé dans ses fonctions de pasteur de Blida, le 28 juillet 1889, par les soins de M. le pasteur Müller, M. Gory, dès le 18 novembre 1890, soumet à l'examen et à l'approbation du Consistoire le dossier du projet de construction d'un temple à Blida. La dépense prévue est de 50.000 francs. La commune a déjà voté une subvention de 20.000 francs . L'Etat en fait espérer 14.000. On compte que  les collectes en produiront 16.000 (3)

Le 4 juillet 1892 a lieu la cérémonie de la pose de la première pierre.

En novembre de la même année, le pasteur Bost, de Boufarik, envoyé par le Consistoire comme visiteur de l'église de Blida, dit, dans son rapport, que la construction au temple se poursuit normalement. Malheureusement, ajoute-t-il, le temple de Mouzaïaville est en train de s'écrouler. Pourtant le préfet a accordé, pour le restaurer, une subvention de 1.500 francs. Mais la municipalité de ce centre ne veut rien entendre. Ce temple, qu'on avait solennellement inauguré treize ans auparavant (30 décembre 1869), faudrait-il se résigner à le voir disparaître ?

Du moins, le pasteur de Blida eut-il la grande joie de voir, le 16 février 1893, inaugurer et consacrer le beau temple édifié par ses soins. Nous disons bien : le beau temple. C'est, en effet, un des plus jolis édifices dont s'enorgueillisse la coquette ville de Blida.

 

 

Ce ne fut pas la seule joie du ministère de M. Gory. En avril 1901, il disait, en séance, au Consistoire combien la bonne marche de son Union chrétienne lui donnait de satisfaction. Trois vocations au saint ministère venaient de s'y déclarer...

Ce ministère si encouragé devait se terminer en 1909, par la mort inopinée, subite de M. Gory.

 

La famille Vienney  en 1923

 

(A-B Vienney 2e à partir de la gauche,Elisabeth Vienney 4e à partir de la gauche)

 

M.  Vienney  (Amos) le remplaça. Grâce à Dieu, notre cher collègue est vivant, et bien  vivant,   travaillant  de  toute  son  âme  dans  un champ plus vaste et plus en vue,  dans  l'église du Bon-Secours,  à Paris.  Il compte à  Blida,     il  a   l'occasion  de  revenir  de temps à autre, de chauds amis.  Nous laissons à leur affection fidèle le soin de suppléer  aux  lacunes   de   la présente  notice   : c'est chose trop délicate  de  parler des ouvriers   qui   sont   encore    en    plein   labeur, quand on ne veut pas avoir l'apparence d'écrire un  panégyrique.

Après lui, M. Beltrando (Jean) a été, six ans durant, pasteur à Blida. Venu du Midi de la France, il semblait qu'il fût dans de bonnes conditions pour ne pas souffrir d'un climat qui n'est pas tellement différent de celui de Nîmes ou de Marseille. Sa santé cependant, et plus encore, celle de Mme Beltrando, en a durement pâti. Il a dû se résoudre à accepter un autre poste. Ses colègues d'Algérie, en regrettant son départ, l'accompagnent de leurs vœux dans son nouveau champ de travail, en Poitou. Que Dieu bénisse ses efforts et qu'il envoie bientôt, pour Blida, un serviteur vaillant et dévoué. Dans notre Algérie, plus que partout ailleurs, « la moisson est grande et rares les ouvriers ».

 

E.  CARRAIRON

 

Journal des protestants d'Algérie de mai 1930.

 

(1) Pfarrei – Paroisse

 

(2)Place de l’orangerie

, un immeuble dont le rez-de-chaussée ser­vait de lieu de culte et le premier étage de logement pour le pasteur. 11 s'agit, en fait d'un local étroit et insuffisant ; pour les fêtes comme Noël ou Pâques le culte avait lieu dans une salle de classe de l'école voisine. Une partie de cet immeuble s'effondrera même en 1867.

(G.Pons – Blida de ma jeunesse de M.Manivit)

 

(3)Les plans de l’édifice furent établis par Mr de Serres  

Le nouveau temple, précédé de quatre colonnes doriques et d'un pronaos surélevé de trois marches par rapport à la place et au jardin du presbytère était sobre et classique, avec son fronton triangulaire denticulé et surmonté d'une croix. L’intérieur aussi était d'un modèle courant avec chaire élevée dans une niche centrale faisant face à la porte d'entrée. Hélas, on devait vite constater que l'acoustique y était mauvaise et il fallut attendre les années 1950 pour qu'une solution soit trouvée à ce problème par pose d'un filin métallique peu esthétique mais efficace.

"Le presbytère voisin, légèrement en retrait de la façade du temple, avait un étage et une façade en pignon que surmontait un oculus.

(G.Pons – Blida de ma jeunesse de M.Manivit)

                   (4) pour Dehlingen (alors canton de Sarre-Union, canton d'Ingwiller depuis la réforme territoriale de 2014). Il a été ensuite à Gunsbach (Haut-Rhin) à partir de 1867, puis enfin à Strasbourg à partir de 1875, où il eut Albert Schweitzer comme vicaire. Il termina son parcours aux postes élevés d'inspecteur ecclésiastique de l'inspection de Saint Thomas et de président de la conférence pastorale.

 

            (*)Un point intéressant, pour le clin d'oeil historique, est que Denfert-Rochereau ayant été élu membre du conseil presbitéral le 1er 1863 (cf. Bull. de la Société d'Histoire du Protestantisme français, 1930, p. 247) , il travailla quelques temps avec Michel Knittel, mais  a priori pas avec le pasteur Millier . Denfert-Rochereau ayant été nommé à Belfort en janvier 1864, où il s'illustra quelques années plus tard comme on le sait.

 

Compte rendu de la consécration du Temple

Une section locale de l'Oeuvre des enfants de la montagne est créée le 22/3/1914 à Blida.

Voici un extrait de  "Rappelle toi" - Livre de souvenirs de la fille du pasteur A. Vienney que Mme Françoise FAVRE a eu la gentillesse de mettre à ma disposition et dans lequel, elle évoque la création de l'association.

Chréa, l'œuvre des « Enfants à la Montagne »

 

En Algérie, l'été était particulièrement chaud, et le climat était assez malsain. Le paludisme et les fièvres typhoïdes faisaient encore des ravages. Aussi, tous ceux qui le pouvaient allaient chercher la fraîcheur en métropole. Quand Maman était jeune, ma grand-mère allait chaque année passer une partie de l'été au Mas d'Azil. C'est comme ça que ma mère a rencontré mon père qui faisait un stage pastoral chez l'oncle Guy.

Une œuvre protestante offrait des séjours en France, à la campagne, à des enfants de familles nombreuses et de santé fragile. Avec la guerre, la Méditerranée n'était pas sûre et il n'était plus possible d'envoyer des enfants en France. Les responsables durent trouver une autre solution.

Maman était très amie avec Madame Dardenne, la femme du Colonel, et avec Madame Dubois (qui était protestante). Elles eurent l'idée d'envoyer les enfants se refaire une santé en altitude à Chréa (1510 m). Ce fut l'oeuvre des Enfants à la montagne, dont Madame Dardenne fut la présidente. Maman la secondait activement (1).

Seulement à cette époque, il n'y avait rien là-haut.

Par l'intermédiaire de son mari, la colonelle Dardenne a pu obtenir que l'armée prête des tentes pour loger une cinquantaine d'enfants. Chaque jour, ma mère se levait à cinq heures du matin pour aller au marché acquérir les victuailles nécessaires et les confiait à un Arabe qui les faisait monter avec ses mulets. Il fallait trois heures pour monter à Chréa. Au retour, l'Arabe apportait la liste des besoins pour le lendemain.

Au camp, il n'y avait pas d'eau non plus. Un autre Arabe apportait avec ses mulets l'eau indispensable pour le repas et la toilette. Chaque voyage était assez court, mais il devait faire plusieurs voyages.

C'est là qu'un jour, Paul qui avait quinze ans, ayant couché dans une tente, a appelé Maman avec angoisse, car un scorpion était sur sa jambe. Il est resté sans bouger jusqu'à ce que Maman arrive et le délivre.

Je ne sais pas qui a eu le plus peur, la mère, le fils ou le scorpion ?

En été, nous allions à Chréa, au moins une fois par semaine. Nous montions à dos de mulet, mais nous redescendions à pied, en une heure et demie, en dévalant par les petits chemins.

En hiver, nous montions aussi, mais plus rarement. Nous allions profiter de la neige faire des glissades, de la luge ou du ski. Il y avait là de véritables grottes de neige et c'était dangereux de s'y aventurer... Nous y allions quand même, en prévenant. Ces grottes se formaient car l'épaisse couche de neige reposait sur un sol qui n'était pratiquement pas gelé. La neige fondait lentement en commençant par la partie au contact du sol. Nous avancions précautionneusement à quatre pattes dans ces "grottes", mais nous n'y restions pas, car il n'y faisait pas chaud !

Pendant la guerre, des prisonniers allemands ont été réquisitionnés et occupés à construire la route de Chréa.

Après la guerre, on a construit une colonie de vacances en dur pour l'Oeuvre des Enfants à la Montagne (2)

 

(1)Après la guerre, Elisabeth VIANNEY  a reçu la médaille d'argent de la Croix Rouge en reconnaissance  des services rendus pendant la guerre

(2) Le centre des enfants de la montagne accueillait 500 enfants à tour de rôle, été comme hiver, dans des locaux confortable en dur. La direction était assurée par les dames de la Croix rouge Française..

Vers 1950 se créa au sein de l'église une association qui prit pour nom Félix Neff

Liste des pasteurs de BLIDA

Frédéric DÛRR : 1849-1850

Théodore Frédéric STAHL : 1852-1856

Jean ILTIS: 1856-1859

Michel KNITTEL : 1859-1864

Frédéric MULLER : 1864-1877

Emmanuel MERIOT : 1877-1878

Louis Samuel AUTRAN : 1879-1888

Adrien GORY: 1889-1909

AmosVIENNEY : 1909-1923

Jean BELTRANDO : 1923-1930

Paul CHATELAIN : 1932-1941

Gaétan GOURAND...

André Charles ROCHET

M. OLIVES

DESCHAMP

DONNEDIEU

Elisabeth SCHMIDT 1958-1962

première femme de l'Eglise Réformée de France

 

Source ( Blida de ma Jeunesse de Michèle MANIVIT - Editions Gandini)

 

1951

Le Tell du 12/05/1951

 

1952

Le Tell du 19/04/1952

Le Tell du 03/05/1952