Le  1ier  Régiment de Tirailleurs Algériens

Son histoire par un blidéen :  R.Deschanel

Des cartes postales

Le  1ier   RTA raconté par Pierre Penin

Hommage au 1 ier RTA par Marie Louise Armand

Le 1er RTA par Victor DURUY  (1899)

Le 1ier RTA dans la guerre de 1914-1918  (source Gallica)

Un document exceptionnel édité pour le centenaire de la création du régiment

Le livre d'Or des Tirailleurs indigènes

Une Chronologie de la vie du 1ier RTA

et encore là

Historique 1

Historique 2

Commémoration du centenaire

La magnifique épopée des Tirailleurs et des Spahis Algériens

Tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui

Algérie 1954-1962 par Eric de Fleurian

Le 1ier  Régiment de Tirailleurs Algériens est né à BLIDA de l'un des bataillons de Tirailleurs indigènes recrutés dès 1830 dans la province d'ALGER par le Général CLAUZEL et fut appelé :

"Le bataillon de Tirailleurs des provinces d'ALGER ET DU TITTERI"

Son drapeau décoré de la Croix de la Légion d'Honneur, de la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire et de la Croix de guerre 1914-1918 chargé de quatre palmes porte en lettre d'or les noms des batailles et expéditions auxquelles il a participé : LAGHOUAT 1852 - SEBASTOPOL 1854-1855 -TURBIGO, SAN LORENZO 1863 - EXTREME-ORIENT 1884-1885 - TCHAD 1900 - MAROC 1907-1913-1918 - LA SOMME- l’AISNE 1916 - SAINT THIERRY 1918.

 

Entrée de la caserne BLANDAN

CASERNE BLANDAN

A été dédié en souvenir du Sergent BLANDAN Jean Pierre Hyppolyte, né le 9 Février 1819 à LYON, chef de détachement de vingt hommes du 16e et du 26e de ligne porteurs de courriers, se dirigeant vers BLIDA est attaquée à l'improviste avant BENI-MERED le 11 Avril 1342 par 300 cavaliers arabes conduits par BE-SALEM, n'hésita pas a les combattre. Sommé de se rendre par l'un des chef arabes qui s'était porté en avant de ses cavaliers, BLANDAN lui répondit par un coup de fusil qui l'étendit raide mort, il jura et fit jurer à ses intrépides soldats de mourir plutôt que déposer les armes.

Lorsque les secours conduits par le Lieutenant Colonel MORIS du 4e chasseurs de BOUFARIK et du Lieutenant du Génie DE JOUSLARD qui exécutait des travaux à BENI-MERED, cinq seulement restaient debout défendant leurs camarades morts ou blessés, GIRARD -ESTAL - MARCHAND - LEMERCIER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA BLIDEENNE

par le Commandant Rocas

Beaucoup de nos concitoyens sont intrigués par cette dénomination du coquet pavillon entouré de jardins fleuris qui borde le Boulevard Trumelet et abrite la splendide salle d'honneur du 1er Régiment de Tirailleurs Algériens.

Ces bâtiments furent spécialement construits en 1876, pour une "Ecole régionale de tir" qui fonctionna pendant environ huit ans ; elle fut supprimée vers 1885.

Cette Ecole réunissait, pendant une année, une centaine d'officiers des grades de capitaine et de lieutenant des différents régiments d'Infanterie du 19ième Corps d'Armée; ceux-ci donnaient à la ville une très grande animation.

Son premier directeur fut le Chef de Bataillon DENIEUPORT, dont le fils, sous le nom tronqué de NIEUPORT, fut plus tard un aviateur et constructeur d'avions célèbre.

Le Commandant DENIEUPORT, qui était un officier très distingué, avait une pointe d'originalité ; c'est ainsi que, petit de taille, il se promenait monté sur une immense jument alezane de race française, suivi d'un chien lévrier sur le dos duquel était juché un singe qui s'agrippait de ses quatre mains à une petite selle; l'impitoyable jeunesse trouvait, irrespectueusement, que les deux silhouettes qui se profilaient dans la campagne avaient les mêmes contours.....

Ce fut la création de "l'Ecole régionale de tir" qui amena celle de l'Hôtel Géronde, nom de son propriétaire ; presque tous les officiers de l'Ecole y logeaient et y prenaient leurs repas.

A sa suppression, les locaux de l'Ecole restèrent quelques temps sans affectation ; la cour ouest était utilisée par les officiers de la Garnison pour le jeu de croquet qui était très en vogue à cette époque.

 

Le Tell du 15/12/1886

En 1885, une Société de gymnastique nouvellement organisée sous la dénomination de "LA BLIDEENNE" obtint la location de ces locaux, avec un bail de douze ans ; ils subirent une transformation ad hoc ; une épaisse couche de sable remplaça le carrelage de la grande salle centrale et des agrès y furent installés.

Les officiers continuèrent, par entente verbale avec le Président, à utiliser la cour pour leur croquet, mais à la suite d'une délibération du Conseil d'Administration de "LA BLIDEENNE", ils furent priés de chercher ailleurs un emplacement. Leur jeu fut transféré dans la cour des magasins militaires à orge.

"LA BLIDEENNE" prospéra, mais lorsque le bail expira en 1897, il ne fut pas renouvelé, l'extension du casernement du 1er Tirailleurs étant envisagée; à son tour elle eut à chercher un autre emplacement.

Un moment dissoute, cette Société se reforma sous le nom de "BLIDA-GYMNASTE" et elle devint, sous la Présidence du regretté Monsieur GUISONI, une des plus belles des Sociétés de gymnastique de la Colonie.

Le Colonel MENESTREL obtint du Corps d'Armée l'adjonction de ce coquet pavillon et de ses dépendances au casernement du 1er Régiment de Tirailleurs et y fit transférer la Salle d'Honneur, la Bibliothèque, le Bureau du Colonel et du Major, et la Salle d'Armes des Officiers.

A ce moment, les affaires de FACHODA avaient amené à Blida un Bataillon d'Infanterie du Midi, dans lequel se trouvaient deux artistes éducateurs de grand talent. Passés au 1er Tirailleurs, ils furent envoyés à Alger où ils relevèrent, au Palais d'Eté du Gouverneur Général, à la Première Présidence de la Cour d'Appel et à l'Archevêché, les plus belles moulures orientales qui s'y trouvent et, sous l'impulsion du Colonel MENESTREL et de son dévoué Adjudant-Major, le Capitaine GODIOT, elles furent appliquées, au plafond et sur les murs de cette salle d'honneur qui, par cette ravissante décoration orientale, fait l'admiration, de tous les visiteurs. ......

Cette salle renferme des souvenirs inestimables des grandes guerres et des guerres coloniales auxquelles ce brillant régiment a participé et on ne connaît en souvenirs glorieux que la salle d'honneur du 1er Etranger et du 1er Zouaves qui puissent rivaliser avec elle.

 

Des personnalités de marque l'ont visitée, entre autres, en 1905, le Roi Edouard VII d'Angleterre et la Reine Alexandra. En 1907, la Princesse Béatrice de BATTENBERG. mère de la Reine d'Espagne, et le Prince Alexandre. En 1909, la Duchesse et le Duc de CONNAUGHT, qui envoya au 1er Tirailleurs son portrait avec une dédicace.

M. LOUBET, Président de la République, lors de son voyage en Algérie, en Mai 1903, y fit une longue station. Il avait près de lui le distingué Colonel REIBELL, de sa Maison militaire, ancien officier du 1er Tirailleurs et ancien membre de la Mission FOUREAU-LAMY, aujourd'hui Général.

Extrait de Blida Ville des Roses  de MM Sebaoun et Linarès

UN  REGARD  SUR  LA  BLIDÉENNE

 

Le jardin qui accueille le visiteur de "La Blidéenne" éloigne de son esprit l'aspect rigide et froid des choses de la caserne. De nombreux arbres ombragent les allées et les parterres de  fleurs.

Dans ce cadre de verdure, et en bordure de la rue Lamy, s'élèvent deux bâtiments symétriques abritant le Poste de Commandement et les Bureaux du Colonel Commandant le 1er Tirailleurs, précédant, au centre du jardin, la Salle d'Honneur du Régiment.

Cette Salle d'Honneur, mieux qu'un musée, est le sanctuaire du 1er Régiment de Tirailleurs Algériens, le plus ancien de tous les Régiments de Tirailleurs, depuis un siècle en  garnison à Blida. Et c'est parce que le Régiment est intimement lié à la ville, que sa Salle d'Honneur a ainsi reçu le nom de "Blidéenne".

Dans le hall d'entrée qui précède la salle centrale, flanquée de deux salles latérales, deux canons de bronze, provenant des campagnes de Chine, les tableaux de la prise de Laghouat. en 1852, de Tchernaia (Crimée), en 1855, et une belle panoplie d'armes de tous modèles, rapportées des campagnes lointaines, indiquent au visiteur le caractère colonial d'un Régiment qui s'est battu aux quatre coins du monde.

Dès cet instant le visiteur, oubliant le cadre riant qui l'a accueilli, est pris par le sentiment de respect et d'admiration pour l'ensemble des souvenirs, témoignages de gloire du passé, rassemblés en ces lieux par des générations de Tirailleurs.

L'énumération complète de tous les trophées et reliques rapportés par le 1er Tirailleurs dépasse le cadre de cette plaquette, aussi ne citerons-nous que les plus précieux

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Tout d'abord dans l'admirable salle centrale, de style purement mauresque, dont le plafond de stuc est une très belle copie des vieux Palais d'Alger et dont les lampes sont les reproductions des lampes de mosquée, figure à la place d'honneur un médaillon renfermant quelques franges d'or de l'Aigle du 1er Turco, brûlé à Sedan en 1870, pour qu'il ne tombe pas entre les mains des Prussiens. Quelques jours auparavant, cet Aigle avait chargé aux batailles de Wissembourg et de Freschwiller.

Des plaques de marbre portent les noms des Officiers tués à l'ennemi, les citations attribuées au Régiment, les noms des Colonels qui, depuis l'origine, ont commandé le Régiment.

Aux murs des armes et des fanions, glorieux trophées glanés sur tous les champs de bataille des campagnes coloniales :

— Fanion pris à San-Lorenzo, campagne du Mexique. 1863.

— Plusieurs fanions pris aux Pavillons Noirs, pacification du Tonkin, 1885.

— Fanion du Sultan Rabah, battu et tué à Koucheri, sur les bords du Tchad, en 1900, par la Mission Saharienne du 1er Tirailleurs.

Un portrait du Commandant Lamy, Chef militaire de la Mission Foureau-Lamy, parti de Blida le 20 septembre 1898, à la tête de 212 Officiers et Tirailleurs du Régiment, et qui trouva la mort au combat victorieux de Koucheri. le 22 avril 1900. Sous le portrait, le sabre du Commandant Lamy et celui du Sultan Rabah, dont la défaite donna le Tchad à la France.

Enfin, les fanions du Bataillon de Marche du 1er Tirailleurs, au Tonkin. de 1883 à 1886, et de la campagne de Cochinchine, de 1861 à 1864.

Tous ces trophées forment un cadre de gloire aux franges de l'Aigle du 1er Turco dont le reliquaire repose, ultime victoire, sur un pavillon frappé de la croix gammée de la dernière campagne de France.

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Dans une des deux salles latérales, sous une longue vitrine, figure toute l'histoire du Drapeau du 1er Tirailleurs, voisinant avec de précieuses archives du Régiment.

Aux murs les portraits des Officiers Généraux qui ont servi au Régiment. Entre autres, trois portraits du Maréchal Franchet-d'Esperey, Sous-Lieutenant, Lieutenant et Capitaine au 1er Tirail­leurs.

Encore des fanions :

— Celui du Bataillon des Turcos de la Garde Impériale, timbré de la couronne impériale.

— Celui de la campagne de Madagascar, en 1895 et 1896.

— Celui du Colonel Commandant le Régiment pendant la guerre 1914-1918.

Dans la dernière salle, installée au retour des campagnes de 1939 à 1945, des trophées plus récents de la Tunisie, 1942-1943, et de l'Alsace, 1945.

Enfin, de nombreuses coupes témoignent de la valeur des formations sportives du 1er Tirailleurs.

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Cet ensemble témoigne de la gloire militaire de l'Armée d'Afrique. Blidéen qui l'ignore encore, ou touriste qui n'a pas eu l'occasion de l'admirer, vous tiendrez à le visiter et à rendre ainsi un juste hommage à ceux qui furent toujours parmi les pionniers de l'Union Française.

M. LOUBET avait promis au 1er Tirailleurs un souvenir pour sa salle d'honneur et le Colonel REIBELL avait laissé espérer que ce don serait un tableau de bataille à laquelle le régiment avait participé ; les dimensions mêmes du tableau furent ulté­rieurement communiquées, si bien qu'un cadre en stuc fut aménagé au milieu du mur principal, afin de permettre de l'y encastrer à sa venue.

Le souvenir promis arriva, mais par suite d'on ne sait quel contre-temps, au lieu d'un tableau de bataille ce fut… une pacifique coupe de Sèvres, très belle œuvre d'art, mais qui paraît quelque peu gênée en compagnie des objets guerriers qui l'entourent. Fallait-il supprimer le cadre en stuc ? On décida de le laisser en le remplissant avec une mosaïque ; et c'est ainsi qu'il subsiste, en attendant la venue d'un Chef d'Etat-Major qui, par conséquence, amènera, nous l'espérons, celle du tableau de guerre tant attendu.

Cette belle salle d'honneur qui a été restaurée par les soins du Colonel LACHEVRE mériterait d'être beaucoup plus visitée qu'elle ne l'est par les touristes qui passent par Blida. Quant à son nom de "LA BLIDEENNEE", il est devenu aujour­d'hui officiel dans tous les actes du 1er Tirailleurs et nous ne croyons pas qu'il soit prêt de disparaître.

 Extrait de Blida Ville des Roses   de MM Sebaoun et Linarès

La  Blidéenne

Boulevard Trumelet, à Blida, il est un coin de verdure, une oasis au milieu des maisons, un jardin, un jet d'eau et un musée: c'est le berceau des Tirailleurs algériens, le cœur du régiment, son livre d'or. Ici sont rassemblés toutes les reliques, tous les tropées, tous les souvenirs tragiques et glorieux qui constituent les pages du livre de sa vie.  Aussi ne faut-il pas s'étonner qu'aujourd'hui se déroule, dans cette maison, la plus belle des manifestations, consacrée à l'évocation d'un passé d'héroïsme et de fidélité à la France

R. DESCHANEL  (Le Tell 1960)

Extrait du bulletin des anciens des écoles de Blida

 

 1950

Le Tell du 01/07/1950

 

Le Tell 21/07/1951

Le TELL du 12 avril 1952

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